Les grands domaines


Le roi des Belges Léopold II, commença à acquérir des terrains au Cap dès la fin du 19ème siècle pour devenir propriétaire quelques années plus tard de plus de 50 hectares sur le versant ouest de la presqu’île.



Les grands domaines

Les premières villas apparaissent le long du bord de mer qui relie la presqu’île à la commune voisine de Beaulieu-sur-Mer (actuelle Promenade Maurice Rouvier). L’une des plus anciennes est la Villa « Lo Scoglietto » (aujourd’hui « Fleur du Cap ») qui compta parmi ses hôtes successifs Charlie Chaplin et David Niven qui en devint le propriétaire.

Le roi des Belges Léopold II, commença à acquérir des terrains au Cap dès la fin du 19ème siècle pour devenir propriétaire quelques années plus tard de plus de 50 hectares sur le versant ouest de la presqu’île. Tout d’abord, il acheta une petite villa près du quartier de Passable (actuelle villa « Iberia ») dotée d’un port privé. Mais sa plus belle acquisition est sans nul doute la villa « Les Cèdres »  qu’il fit agrandir. Il y reçut des hôtes de marque tels que le grand-duc Pierre de Russie, Lord Salisbury, ou encore le prince Charles, héritier de la couronne de Suède et de Norvège.  Sur cette propriété, il fit construire une villa (actuelle villa «Radiana») destinée à accueillir sa maîtresse la baronne Vaughan. On lui doit également la construction de trois autres villas : « Boma », « Matadi » et « Banana » du nom de trois villages situés le long du fleuve Congo.

Une villa de forme circulaire appelée “La Vigie” fut bâtie par un industriel lyonnais, Emile Crozet-Fourneyron, sur l’emplacement d’anciens moulins à grains. Surplombant le village, cette magnifique demeure jouit d’une vue s’étendant du Cap d’Antibes aux côtes italiennes.

Juste à côté, la villa « Maryland », tout aussi spectaculaire avec son magnifique patio-cloître surmonté d’une terrasse soutenue par des colonnes de marbre rouge, fut édifiée à la demande du britannique Sir Arthur Wilson. Ami personnel d’Edouard VII, il accueillit dans sa villa toute la colonie anglaise de la Côte d’Azur lors de somptueuses réceptions.

L’artiste peintre américain Ralph Curtis fit édifier une grande demeure à l’italienne aux toits de tuiles vernissées vertes qu’il baptisa du nom de sa fille : « Sylvia ». Dans les années 50, la villa fut achetée par son Excellence Ilhamy Hussein Pacha qui la rebaptisa « Baia dei Fiori ».

Le « Château Saint-Jean », splendide demeure de style néogothique vénitien agrémentée d’un parc d’un hectare et d’un port privé avec garage à bateaux, fut construite sur les ordres de Carlo Wedekind, banquier italo-allemand.
D’abord baptisée « Château Wedekind », la villa est rachetée quelques années plus tard par la princesse hongroise Vilma Lwoff-Parlaghy qui la rebaptise « Château Saint- Jean ». Curiosité pour l’époque, dans la salle de bains, un genre de piscine de 1,60 m de profondeur sur 3 m de largeur tenait lieu de baignoire.
Un peu plus loin, sur la pointe Saint-Hospice, la comtesse de Beauchamp fit construire une vaste demeure au cœur d’un parc de 22 hectares qu’elle baptisa « La Fiorentina ». Elle revendit la propriété à Sir Edmund Davis, magnat des mines de diamants en Afrique du Sud, à qui l’on doit une bonne partie du sentier touristique qui borde la petite presqu’île. Les propriétaires successifs modifièrent l’aspect de la villa et même si son parc est désormais réduit à une superficie de 3 hectares elle reste néanmoins l’une des plus belles propriétés de la Côte d’Azur.

La villa « Les Bruyères » fut achetée après la première guerre par le duc de Connaught, fils de la reine Victoria qui la conserva jusqu’en 1942.

L’écrivain britannique Somerset Maugham acquiert entre les deux guerres la villa « La Mauresque » où il résidera de longues années avant d’y décéder en 1965. Dans le parc de 4 hectares, il planta de nombreuses espèces d’arbres fruitiers dont les premiers avocatiers d’Europe. Au sommet de sa gloire entre les deux guerres, il recevait beaucoup d’hôtes prestigieux comme le duc et la duchesse de Windsor, Winston Churchill, Harpo Marx, Lord Beaverbrook ou l’Aga Khan.